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Nombreux sont ceux qui affirment que la violence psychologique est pire que la violence physique. Il est certain que la violence psychologique,la froideur,l'indifférence,l'hypocrisie,la violence verbale peuvent être destructrices mais ces traitements sont rarement recommandés aux parents et beaucoup moins pratiqués que la violence physique"éducative",qui concerne au moins 90% des enfants de la planète,avec des niveaux de violence différentssuivant les régions du monde. Les punitions corporelles parlent directement au corps de l'enfant.Elles ont pour effets spécifiques très particuliers.Les coups ont un pouvoir déstructurant plus grand que la violence verbale. Le nouveau-né est pourvu de cpmportements innés.Ces comportements ne permettent pas à l'enfant de survivre seul.Autour de lui l'enfant va creer un nouveau placenta social,qui doit avoir les mêmes fonctions que celui dans lequel il se trouvait avant sa naissance:protéger,permettre.Le rôle des parents est donc de reprendre ces trois fonctions et d'y ajouter celle de proposer( sans jamais imposer) des modèles de comportements qui permettront à l'enfant de s'épanouir. L'enfant va creer des liens protecteurs et nourricier avec sa mère et son entourage immédiat dans le but de vivre et de survivre.Ces comportements sont relationnels et aucun ne prépare l'enfant à être frappé.Aucune mère primate n'adopte à l'égard de son enfant des comportements semblables à nos punitions corporelles-frapper un enfant est doublement contre nature(contre la nature de la mère et contre celle de l'enfant). Les châtiments corporels ont des effets graves et dévastateurs.Ils atteignent le centre de la personnalité,le corps mais aussi l'affectivité et l'intelligence.Toute punition corporelle,toute privation,toute interdiction non indispensable à la survie de l'enfant va à l'encontre de la fonctions naturelle du placenta social et contrarie le besoin vital qui pousse l'enfant à creer des liens insispensables à sa survie.Frapper un enfant ce n'est pas seulement lui inculquer la peur des coups,c'est aussi le conditionner à la violence.Avec les coups,c'est le corps des parents qui parlent directement au corps de l'enfant sans passer par l'esprit.Et adulte à son tour l'enfant sera porteur de ce comportement comme si il était innéen lui. L'enfant frappé subit un électrochoc.Il subit simultanément deux méssages contradictoires:une leçon de morale("ne fais ps aux autres...") et une leçon gestuelle violente("fais aux autres,comme je le fais,ce que tu ne veux pas que l'on te fasse").Cette contradiction subie à travers le corps et l'esprit de l'enfant ne peuvent que pertuber ses capacités morales et logiques. Les coups entraînen un comportement de soumission.On l'observe chez les adultes dans le cas du"syndrome de Stockholm":des otages soumis à un stress intense prennent la défense de leurs ravisseurs,ils éprouvent de la sympathie pour eux,adoptent leurs idées...Même si les parents ne sont pas des ravisseurs ni les enfants otages,l'enfant est en situation de totale dépendance matérielle et affectives.La fonction naturelle du placenta social est contrarié,ce qui pousse l'enfant à creer des liens indispensables à sa survie. Si il est frappé,après la surprise de la douleur,l'enfant intègre la violence à son mode relationnel et la considère comme normale,ceci aux dépens de sa sensibilité qui s'endurcit.De plus comme les coups sont souvent accompagnés d'insultes,ils humilient l'enfant et portent atteinte à l'image qu'il a de lui-même.Tout son être est atteint. Les coups donnés par les parents sont plus dévastateurs que ceux donnés par un étranger.Les effets des coups donnés par un étranger:l'enfant sera consoler par sa mère.Mais quand c'est la mère qui devient la menace et la source des coups,l'enfant n'a aucun recours.Sa confiance dans sa "base de sécurité"est gravement compromise. Face aux coups,l'enfant a un comportement de soumission et il s'autodétruit.Il nie sa propre personnalité et une fois adulte,il est fragile et risque de tomber entre les mains de dealers ou de gourous,car il recherche inconsciemment ce comportement de soummision ancré en lui. Le danger provoque en nous le réflexe de fuir ou de combattre,c'est notre systeme de sauvegarde qui réagit.Le petit enfant,n'aura que le réflex de fuir,mais celui qui est frappé ne peut pas fuir.De plus,si ces faits se répètent souvent durant la période de formation du cerveau et d'interconnexion des neurones,l'équilibre de l'enfant peut être gravement pertubé.Quand le systeme de sauvegarde est altéré,il ne prévient plus du danger. On sait que tout cela se produit simultanément chez l'enfant.Les coups ont donc de graves effets sur le développement de l'enfant,même si ils sont donnés sans mauvaises intentions et dans un contexte d'affection.Le corps a ses réactions propres qui ne tiennent pas comptent de l'intention avec laquelle ils sont donnés.Le corps sait que les coups sont mauvais pour lui et ils sont catastrophiques quand ils viennent de ceux dont l'enfant a le plus besoin. Même si la violence psychologique est grave,on ne peut pas dire qu'elle soit plus grave que la violence corporelle à laquelle bien souven elle s'ajoute. Lutter contre les chatiments corporels serait aider les parents à élever leur enfant dans la confiance et la tendresse et ainsi donner plus de chance à une éducation qui joue le rôle d'un "placenta social",protecteur,nourricier,tolérant et riche en modèle structurant. |